mardi 1 janvier 2013

Les Living Labs et les espaces de l'innovation


Intervention «Les Living Labs et les espaces de l'innovation»  d’André Jean Marc Loechel, Président du Réseau européen des Villes Numériques et de la Fondation des Territoires de Demain à la réunion du Club Français de la Gouvernance des Systèmes d'Information le 28 novembre 2012 à l'école de Management Léonard de Vinci à la Défense 

Le développement rapide de l’économie numérique est une opportunité exceptionnelle pour les entreprises. C’est un moyen de développer leur activité économique et d’accroître leur rentabilité. Certaines sont capables de saisir rapidement ces opportunités et de gagner en compétitivité, pendant ce temps, d’autres ont plus de mal à le faire.

De nouveaux «business model» porteurs de forte valeur ajoutée émergent. L’analyse montre que les entreprises ayant revu leur fonctionnement et leurs processus en intégrant la dimension système d’information sont deux à trois plus performantes que les autres.
•Quelles sont ces nouvelles opportunités et ces nouveaux business modèles?
•Comment la sphère publique peut et doit être repensée avec les nouveaux territoires et living labs?
•Quels sont les nouveaux leviers de performance et d’innovation?
•Comment inciter les entreprises traditionnelles à saisir rapidement ces opportunités?
•Quels sont les nouveaux modes d’organisation et de gouvernance des organisations?
•Comment financer ces nouvelles entreprises et projets?
•Quels sont les freins que rencontrent les entrepreneurs?

Des mutations aussi fortes que celles que nous connaissons depuis la fin de la dernière décennie sont certes porteuses de toutes les difficultés que l’on connaît, mais elles sont également riches de nouveaux modèles émergents qui se trouvent vecteurs de forte valeur ajoutée et nous permettent en conséquence de repenser autant la sphère publique que privée.

Les territoires de demain qui constituent le champ d’action de la Fondation homonyme - qu’il s’agisse de leur acception strictement territoriale ou plus généralement thématique - se présentent ainsi comme porteurs de ces nouveaux modèles, modèles technologiques et économiques certes, mais tout autant culturels et sociaux.

Tous à l’évidence - on essaiera de le (dé)montrer ici au travers de nos exemples - s’avèrent porteurs de nouvelles opportunités, de nouveaux modes d’organisation et de gouvernance des organisations et beaucoup constituent d’ores et déjà de nouveaux leviers de performance et d’innovation.
Les projets se financent ainsi autrement au travers une économie de liens réunissant des polarités de compétences et même les difficultés rencontrées changent de nature au travers de l’émergence d’une société basée sur le savoir et dont il est intéressant de constater la diversité et l’amplitude sémantique utilisée par tous ceux qui s’efforcent de décrire notre nouveau monde - qu’il s’agisse d’un  «capitalisme cognitif», d’une «nouvelle Renaissance» ou encore de la découverte d’écosystèmes constitués de flux de savoirs et de hubs de la connaissance.

Dans l’observation et l’accompagnement des acteurs de l’innovation qu’assurent nos équipes, un phénomène a progressivement émergé - simultanément au sein de plusieurs horizons culturels - après le tournant du siècle et s’est développé avec force avec les années de crise, mettant en lumière s’il en était encore besoin les fondements au moins autant structurels que conjoncturels de celles-ci.

Ce phénomène est celui de la naissance et du développement d’espaces divers dédiés à une innovation ouverte et de rupture et qu’incarnent jusqu’à en constituer le paradigme ce qu’il est convenu d’appeler les laboratoires vivants où se rencontrent essentiellement trois catégories d’acteurs:
•l’acteur économique - qu’il s’agisse d’un responsable de petite entreprise, d’un créateur de start-up ou bien encore d’un simple porteur de projet -,
•le chercheur bien sûr,
•mais aussi et surtout l’usager des nouveaux produits et services en question - concrètement la société civile, l’habitant du quartier, voire l’élu qui le représente -.