jeudi 18 octobre 2012

La création d’un Living Lab de l’innovation et des économies créatives et numériques dans les Balkan


A l’heure où une nouvelle Europe se cherche - une Europe de l’innovation, soucieuse tout à la fois de son avenir et de ses identités et proposant ses propres modèles au lieu de suivre les archaïsmes venus d’ailleurs -, à l’heure où se développe sur notre planète à nouveau mondialisée une économie du lien où un territoire se définit à la fois par son attractivité de polarité de savoirs et par sa capacité à s’insérer dans une économie du lien avec ses voisins mais aussi des territoires plus lointains dont les connaissances et les projets - complémentaires ou de même nature - enrichira les potentialités de ses compétences spécifiques, les rapports de l’Europe occidentale avec ses voisins orientaux - du sud-est notamment - sont amenés à se reconstruire.
Mais pour cela il faut connaître l’autre et élaborer de nouvelles cartographies du savoir, mieux déterminer ce que sont les diverses stratégies à l’œuvre en matière d’innovation et surtout les lieux où celle-ci se développe. Il est indispensable de même d’avoir une vraie visibilité sur les territoires les plus dynamiques où se développent des projets de villes intelligentes et de vrais quartiers de la connaissance et où se concentrent industries culturelles et numériques.
C’est une telle démarche qui a été choisie pour permettre à la grande famille des acteurs de l’innovation de mieux connaître les Balkans du numérique et de la créativité. On trouvera donc ici au travers d’une première plate-forme multilingue et ouverte à tous les premiers résultats des synergies informationnelles qu’ambitionne de construire notre Living Lab : connaître et donner à savoir, échanger et construire ensemble, conférer une visibilité à ce que nous pouvons en effet appeler d’emblée une «diplomatie économique», à présent devenue indispensable pour la coopération décentralisée et la collaboration entre responsables de la clustérisation des savoirs de nos territoires.
Seule en effet une réelle cartographie des lieux et des projets nous permettra de construire les Territoires de Demain, rejoignant par là-même les autres réseaux déjà à l’œuvre en la matière, qu’il s’agisse du RELAI (le réseau français des Living Labs et espaces de l’innovation), de LEILAC (son homologue d’Amérique latine et du monde caraïbe) ou encore du CILL pour ce qui est de la Chine. Il est donc temps d’agir, en étroite liaison avec les acteurs des Balkans comme avec ceux de ces différentes structures. Ce sera l’objet bientôt de notre Appel de Sarajevo.
André Jean-Marc Loechel
Président de la Fondation des Territoires de Demain